Petite histoire de la guitare



« Tout au long de la période d’évolution de la guitare, beaucoup de musiciens célèbres tels que les Beatles, Jimi Hendrix ou Les Paul Gibson ont marqué l’histoire de la guitare acoustique ou électrique en apportant sa contribution... »



Tout au long de la période d’évolution de la guitare, beaucoup de musiciens célèbres tels que les Beatles, Jimi Hendrix ou Les Paul Gibson ont marqué l’histoire de la guitare acoustique ou électrique en apportant une contribution très précieuse à la croissance et la visibilité de l’un des instruments à cordes les plus populaires au monde. Pour arriver à maîtriser la guitare, vous n’aurez pas à assimiler une multitude de faits historiques sur les grands guitaristes et leur contribution, toutefois, vous familiariser avec l’histoire de la guitare cordes, ses ancêtres et ses origines espagnoles , peut agrémenter le processus d’apprentissage de cet instrument. 

Histoire de la guitare – d’où vient cet instrument ? 

La guitare est un instrument noble et ancien, dont l’histoire remonte à plus de 4000 ans. Les théories à propos de l’ascendance de la guitare sont nombreuses. L’une d’elles propose que la guitare soit une évolution du luth ou même de la cithare – instrument de prestige dans la Rome antique. Cependant, les recherches menées par le spectroscopiste américain Michael Kasha dans les années 1960 ont démontré que ces allégations sont sans fondement. Il a démontré que, bien que voisine du luth, la guitare constitue une famille différente d’instruments : son évolution, par plusieurs aspects, n’est pas pareille à celle du luth. Ce dernier et la guitare ont des ancêtres communs, mais cela n’a eu aucune influence sur le développement de la guitare. La seule « preuve » appuyant la théorie « kithara » est la similitude entre le mot grec « cithare » et le mot espagnol « guitarra ». Il est difficile d’imaginer comment la guitare pourrait avoir évolué à partir de la cithare, qui était un modèle d’instrument complètement différent, à savoir la « lyre », sans doute l’un des instruments les plus anciens. Les civilisations anciennes ont laissé des représentations de lyres aux formes plus variées. L’instrument est ainsi confondu avec la cithare. A la différence de cette « harpe », la caisse de résonnance est très étroite; parfois, elle est même inexistante! De plus, le nombre de cordes, très limité (de 5 à 8), réduisait l’instrument à un rôle d’accompagnement du chant. Il serait donc extrêmement étrange que cette sorte de harpe de forme carrée 5 à 8 cordes ait donné son nom à l’instrument espagnol à quatre cordes, la « guitarra ». Dr. Kasha s’est penché sur la question; il s’est aussi demandé d’où les Grecs avaient obtenu le nom « cithare ». Il soupçonne que les Grecs aient emprunté le vieux nom persan d’un autre instrument à 4 cordes, le « chartar ». 

Les premiers instruments à cordes dans l’histoire de la guitare 

Les premiers instruments à cordes connus des archéologues sont la harpe-bol, un instrument à cordes aujourd’hui très rare, et le « tambûr », qui désigne une famille de luths à manche long, fort différents, répandus en Chine, en Ouzbékistan, au Kazakhstan, en Inde, en Afghanistan, en Iran, en Irak, en Azerbaïdjan, au Tadjikistan, en Turquie, etc. Cependant, il ne s’agit pas d’un instrument de percussion malgré l’homophonie du tambour, mais d’un instrument à cordes pincées. Le « tambûr », qui a traversé le Moyen Âge et l’époque moderne sous différents noms, a essentiellement évolué avec les Romains, qui ont un peu plus tard élargi le manche pour que celui-ci puisse accueillir quatre cordes et adopter une caisse ovale. Les archéologues ont également trouvé de nombreux vestiges similaires dans les ruines de l’ancienne Perse et de la culture mésopotamienne. Beaucoup de ces instruments à cordes ont survécu jusqu’à l’époque moderne sous une forme presque indemne et sont encore utilisés aujourd’hui, tels que le « saz » turc à manche, la « tamburitsa » slave, le « setâr » iranien, le « panchtar » afghan et le bouzouki grec. 

La plus ancienne guitare du monde 

Pendant la même période, une sorte de guitare a vu le jour. Âgée de 3500 ans, voilà la guitare « vintage » ultime! L’instrument à cordes qu’utilisait la chanteuse égyptienne Har-Mose har-mosehar-mose Selon les documents archéologiques disponibles, la chanteuse égyptienne Har-Mose aurait, pendant le règne de la reine Hatchepsout (qui fut couronnée en 1503 avant Jésus-Christ), utilisé une guitare comme instrument. Dès lors, ce type primitif de guitares est devenu très populaire et a été introduit à la communauté européenne par les Égyptiens et les Mésopotamiens. Au début, l’instrument avait trois cordes et un plectre suspendu au col par un cordon. La caisse de résonance était faite de bois de cèdre poli et un morceau de cuir était placé sur la table d’harmonie de l’instrument. Un peu plus tard, une quatrième corde a été ajoutée pour permettre l’unisson. Cette « guitare » de quatre cordes s’est vite répandue dans la plupart des pays européens au cours de la fin du Moyen Âge et au début de la renaissance. Au 16e siècle, on a fait place à une cinquième corde. Ces guitares de l’époque de la Renaissance étaient très semblables à la guitare moderne de 12 cordes : elles avaient un son plus riche que les guitares précédentes. Finalement, une sixième corde a été ajoutée à l’instrument au 17e siècle. 

Qu’est-ce qu’une guitare exactement ? 

Afin de distinguer les guitares des autres membres de la famille des « tambûrs », il nous faut définir ce qu’est une guitare précisément. Le Dr. Kasha définit une guitare comme étant « un instrument à cordes pincées joué avec les doigts ou avec un plectre, ayant un long manche fretté, une table d’harmonie plate en bois, une caisse de résonnance, une tête et un dos plat, ayant, le plus souvent, des flancs incurvés ». La plus ancienne représentation iconographique connue d’un instrument présentant toutes les caractéristiques essentielles d’une guitare est une sculpture sur pierre. Celle-ci se trouve à Alaca Höyük en Turquie – chez les Hittites, un peuple dont la langue est rattachée aux Indo-Européens, et dont la fin de l’empire est obscure et peu connue. 

Le luth espagnol – Le premier manche avec des frêtes 

luth-espagnolluth-espagnolCe sont les Maures qui ont emmené le luth en Espagne. Le « tambûr » avait pris une autre ligne d’évolution dans les pays arabes, en Turquie, en Grèce et en Arménie : on a changé ses proportions, mais on le laissa « fretless » (sans frette). Quant aux Européens, ils ont ajouté des frettes et ont appelé l’instrument importé un « luth », nom découlant de l’espagnol « laúd » qui, lui, est issu de l’arabe al-aoûd (« le bois »). Un luth est défini comme un instrument à cordes pincées ayant une caisse de résonnance bombée en forme de demi-poire, un manche, un petit chevalet similaire à celui de la guitare, un renfort au point de jeu ainsi que de nombreuses cordes. L’angle entre le manche et le cordier est quasi perpendiculaire. Cela a une grande importance pour supporter la forte pression des onze ou douze cordes (en nylon et en métal fileté), couplées et fixées par des chevilles en bois. Voilà donc pourquoi la théorie de l’évolution par le luth n’est qu’une théorie parmi tant d’autres… Il est difficile de voir comment la guitare « classique » – avec son long manche fretté, sa table d’harmonie plate en bois, son dos plat et ses flancs incurvés – pourrait avoir évolué à partir du luth qui, lui, a un manche très court, un grand nombre de cordes, un corps aux formes de voûtes, etc. 

La guitare 

Le mot « guitare » vient du mot « guit » qui, lui, provient du sanskrit « sangîta » (cela veut dire « musique »), et du mot « târ » (un mot issu des langues de l’Asie centrale et du nord de l’Inde) qui signifie « corde ». Autre hypothèse plausible : le mot « guitare » proviendrait du grec « kithara » – par l’arabe « qîtâra ». Beaucoup d’instruments à cordes qui ont été utilisés sous une forme presque inchangée dans l’histoire de la guitare depuis plusieurs milliers d’années existent en Asie centrale à ce jour et sont préconisés parmi les trouvailles archéologiques de la région. Plusieurs ont des noms qui se terminent par « tar », avec un préfixe indiquant le nombre de cordes. 

Le dotâr 

Le (« deux cordes » en persan) est un luth traditionnel à long manche. dotar-longdotar-long Il a été découvert en Asie centrale et en Iran. Sa provenance est possiblement le « tambûr » du Khorassan décrit par Al-Farabi (Xe siècle) dans son essai Kitab Al Musiqi Al Kabir (« Livre de la grande musique »). Longtemps réservé aux nomades et bardes bakhshis, il est devenu, au XIXe siècle, un instrument acceptable dans les musiques savantes de l’Ouzbékistan, du Tadjikistan, du Turkménistan et des Ouïghours. Il existe aussi des versions très particulières : plus proches du « rabâb » en Inde et au Bangladesh, et plus proches du sitar indien en Afghanistan. 

Le sitar indien 

Le sitar indien a certainement pris son nom du « sétar » perse. Il s’agit d’une sorte de luth à manche long. C’est aussi un symbole de la musique indienne, créé d’après la légende par Amir Kushro, au XIVe siècle. Au départ une simple version à trois cordes dérivée du « tambûr » perse, au fil des siècles, il s’est transformé en un instrument totalement nouveau, à cause des différences culturelles et des idéaux des régions. sitar-indiensitar-indien Au XVIIIe siècle, une quatrième corde fut ajoutée à l’instrument, puis, au XIXe siècle, ce fut les tarafs, les cordes sympathiques, puis sa forme imposante, le tout pour jouer dans le « durbar », la Cour des rois. 

Le chartar 

De par sa petite taille, le chartar était l’instrument par excellence pour les voyageurs, les marchands et les marins du monde antique. Le chartar persan (instrument à 4 cordes de petite taille) est, un jour, arrivé en Espagne; ensuite, ses composants et sa forme ont quelque peu changé, et celui-ci devint connu sous le nom « guitarra » ou « chitarra ». 

De quatre, à cinq, pour guitare à six cordes 

Comme nous l’avons vu au travers de l’histoire de la guitare, ses ancêtres sont apparus en Europe en provenance d’Égypte et de Mésopotamie. Ces premiers instruments avaient, le plus souvent, quatre cordes. De plus, comme nous l’avons vu un peu plus tôt, le mot « guitare » est dérivé de l’ancien perse « chartar » qui, par une traduction directe, signifie « quatre cordes ». Plusieurs de ces instruments et leurs variations – qui avaient trois à cinq cordes – peuvent être aperçus dans les vieux manuscrits médiévaux illustrés ou encore sculptés dans la pierre des églises et cathédrales de l’époque romaine jusqu’au Moyen Age. guitare-renaissance-italieguitare-renaissance-italie Dès le début de la Renaissance, c’est durant cette période de l’histoire de la guitare que le type de guitare avec 4 paires de cordes à unisson est devenu dominant, du moins dans la plupart des pays européens. La musique la plus ancienne connue et jouée avec ce type d’instrument a été écrite au 16e siècle et, plus précisément, en Espagne. La « guitare » (à 5 cordes) est apparue en Italie sensiblement au même moment. Celle-ci a remplacé progressivement les instruments à quatre cordes. L’accordage standard était réglé en la (A), ré (D), sol (G), si (B), mi (E), comme les cinq premières cordes de la guitare moderne. Au début, ces instruments avaient moins de 8 cases, mais, au fur et à mesure que la guitare a évolué, on a augmenté d’abord à 10, puis à 12 cases, cela offrant ainsi plus de « variations » et perspectives musicales. 

Début de la guitare à 6 paires de cordes par Antonio Stradivari (1680) 

Guitare-renaissance guitare-renaissance Une sixième paire de cordes a été ajouté par Antonio Giacomo Stradivari, un luthier (fabricant de violons et d’autres instruments à cordes) italien – le plus important de sa profession au 17e siècle. Par la suite, les fabricants de guitares de toute l’Europe ont suivi la tendance. Le modèle à six paires de cordes fait progressivement place à six cordes simples, et encore une fois, il semble que les Italiens en aient été la « force motrice » de cette modification (la guitare à six cordes peut donc être considérée comme étant une évolution de l’instrument à douze cordes, plutôt que l’inverse, comme le prétendent plusieurs théoriciens). La-Guitare-de-Georges-Louis-PanormoLa-Guitare-de-Georges-Louis-PanormoDans la transition vers la guitare à six cordes simples, il semble que certains des instruments à cinq cordes existants aient été convertis pour le nouvel accordage « idéal ». Ce fut une tâche relativement simple pour les luthiers de l’époque. Par exemple, une guitare ornée par le maître allemand de Hambourg, Joakim Thielke (1641 – 1719), a été modifiée de cette façon. Notez que cet instrument ne comportait que 8 cases. Puis, au début du 19e siècle, la guitare telle qu’on la connait aujourd’hui commença à prendre forme. Une vingtaine d’années après l’apparition de la première guitare à 6 corde de Georges Louis Panormo, la guitare moderne « classique » a pris sa forme actuelle lorsque le fabricant espagnol Antonio Torres a augmenté la taille du corps, a modifié ses proportions et mis en place de nouveaux composants, et ce, vers 1850. Cette conception a radicalement amélioré le son, la tonalité et la projection de l’instrument – celle-ci est d’ailleurs très vite devenue le standard en matière de conception. Guitare par Antonio Torres, 1859 Guitare-Antonio-TorresGuitare-Antonio-Torres Depuis elle est essentiellement restée inchangée; il s’agit donc du standard actuel. 

Le début de la guitare électrique et des cordes d’acier – la naissance d’un nouveau répertoire musical 

À peu près au même moment qu’Antonio de Torres donna à la guitare la forme et les dimensions de la guitare classique lui permettant de commencer à faire sa percée en Espagne, des milliers d’Allemands ont immigré aux États-Unis – dont Christian Fredrich Martin. Guitare-CF-Martin-usine-1912Guitare-CF-Martin-usine-1912En arrivant à New York, il s’installe au 196, rue Hudson, dans l’ouest de la ville. Le premier atelier de Martin abrite une petite installation de production dans la salle du fond, et un magasin au détail de musique à l’avant. Cette boutique a été le précurseur de CF Martin & Company, qui est toujours familiale et exploitée, dont le CEO actuel est CF Martin arrière-petit-fils arrière, CF Martin IV à partir de 2007. Sous l’influence de son épouse, Odile Lucie Kühler (la fille du célèbre luthier Karl Kühler de Vienne), Martin déménage sa manufacture à Nazareth, en Pennsylvanie, où il se trouve encore. Un peu plus tard, il ouvre un nouvel établissement de fabrication d’instruments de musique, à Mexico. guitare-barrages-en-Xguitare-barrages-en-XMartin innova, créa un nouveau modèle de guitare avec caisse « flat-top » qui est encore très populaire aujourd’hui. Au même moment, il a commencé à fabriquer des guitares avec un nouveau système de « brace » en X (connu sous le nom Anglais de « X-brace system ». Ce dernier fournit davantage de « sustain » à l’instrument, et voilà la façon dont sont fabriquées la plupart des guitares acoustiques modernes. Les cordes en acier ont commencé à être largement utilisées dans les 1900. Celles-ci offraient une meilleure résonance, mais l’augmentation de la tension était trop accrue pour le type de guitare que fabriquait Martin. D’où la naissance du système de « brace » en X, une technique de fabrication qui fournissait une meilleure solidité de l’instrument. D’ailleurs cette technique est rapidement devenue le standard industriel pour la guitare à cordes d’acier. Vers la fin du 19e siècle, Orville Gibson a commencé à fabriquer des guitares « archtop » (ou guitare à table bombée) avec des trous en forme d’ovale dans le corps de l’instrument. Pour adopter les cordes d’aciers sur son instrument, il a construit un corps se rapprochant de l’apparence et de la forme du violoncelle – où le pont n’exerce pas un couple sur le dessus, mais uniquement une pression vers le bas (cela permet à la tête de vibrer plus librement et donc de produire plus de volume). Guitare “Archtop” d’Orville Gibson, 1898 Guitare-Archtop-Orville-Gibson-1898Guitare-Archtop-Orville-Gibson-1898 Au début des années 1920, le designer Lloyd Loar s’est joint à Gibson et a affiné la guitare « archtop » jazz dans sa forme qui présentait désormais des trous en « F » (dans le corps de l’instrument), un pont flottant et quelques composants rappelant le violoncelle. Gibson Lloyd Loar F-5, 1922-1924 Gibson-Lloyd-Loar-F-5Gibson-Lloyd-Loar-F-5 La guitare électrique est née lorsque les micros ont été ajoutés à la guitare hawaiienne et « jazz » à la fin des années 1920. Celle-ci a ensuite été commercialisée dès le début des années 1930 chez Rickenbacker : il s’agissait en fait de guitares munies de microphones en tungstène. La fabrication des premières guitares électriques concorde avec l’apparition des formations « big band », des orchestres de jazz dans lesquels la guitare ne pouvait plus rivaliser, en termes de niveau sonore, avec la multitude d’autres instruments qu’ils comprenaient. La véritable première guitare électrique par Rickenbacker, 1932 premiere-guitare-electrique-Rickenbacker-1932premiere-guitare-electrique-Rickenbacker-1932 Mais le véritable « décollage » commercial dans l’histoire de la guitare ne s’est pas produit avant 1936 (504 exemplaires ont été expédiés), lorsque Gibson présenta son nouveau modèle ES150, par l’entremise du célèbre Charlie Christian. La Gibson ES150 crée par Charlie-Christian, 1936 Gibson-ES150-Charlie-Christian-1936Gibson-ES150-Charlie-Christian-1936 À cette époque, la plupart des guitares électriques sont dites « solid body », car elles ne disposent pas de caisse de résonance 0 leur corps est rempli. La controverse persiste parmi Les Paul, Leo Fender, Paul Bigsby ou O.W. Appleton, à savoir qui a construit la toute première guitare « solid body ». Une thèse affirme qu’elle aurait été conçue par le guitariste et concepteur Les Paul au début des années 1940 alors que celui-ci travaillait en tant qu’hôte dans l’usine d’Epiphone Guitar. Sa guitare était de forme rectangulaire, simplement équipée d’un manche et d’une tête. Cependant, des approfondissements ont démontré que d’autres guitares électriques de type « solid body » avaient déjà été fabriquées auparavant. Il s’agissait de prototypes de luthiers, certains modèles ayant même été commercialisés en petite série (chez Audiovox et Rickenbacker vers 1935, par exemple). Bien que Gibson ait proposé une guitare semi-acoustique pourvue de microphones, c’est par l’électricien et fabricant d’amplificateurs Leo Fender que le premier modèle « solid body » à succès a été fabriqué. Il s’agit de la Fender Telecaster, créée en 1950, suivie, en 1954, par la guitare électrique la plus répandue et copiée depuis lors, la célèbre Stratocaster. Popularisé par John Lee Hooker et Freddie King, avait vu le jour la Gibson Les Paul deux ans auparavant qui, encore aujourd’hui, est un instrument de luxe. Cependant, le décollage commercial de la guitare Les Paul n’a pas été avant 1954, lorsque Gibson décida de retirer le cordier plutôt inesthétique sur les premières Goldtop. Durant la même année, Fender a aussi inventé la basse électrique moderne, qui est venue remplacer les prototypes précédents et les contrebasses utilisées jusqu’alors. Fender Telecaster, 1950 guitare-fender-telecaster-1950guitare-fender-telecaster-1950 La toute première Gibson Les Paul “Goldtop”, 1952 guitare-gibson-les-paul-goldtop-1952guitare-gibson-les-paul-goldtop-1952 La célèbre guitare Fender Stratocaster, 1954 guitare-fender-stratocaster-1954guitare-fender-stratocaster-1954 La deuxième Les Paul “Goldtop” par Gibson, 1954 guitare-gibson-les-paul-1954guitare-gibson-les-paul-1954 En France, les premières électriques sont apparues en 1956 dans l’histoire de la guitare, créations des frères Jacobacci, suivis en 1978 par Christophe Leduc, en 1980 par Patrice Vigier et en 1982 par Lag. Plusieurs artisans s’installeront ensuite au pays, contribuant ainsi à donner une renommée internationale à la lutherie française. Parmi eux, Franck Cheval, Patrice Blanc, Maurice Dupont Frédéric Pons et Alexandre Littee. Des luthiers français firent d’intéressantes innovations, comme la table flottante (Leduc), le manche 90/10 (90 % bois, 10 % carbone) ou le vibrato avec roulements à aiguilles (Vigier). Aujourd’hui, au XXIe siècle, Les Paul et Stratocaster demeurent les deux types de guitares électriques dominants dans l’histoire de la guitare, aux formes maintes fois copiées dans l’histoire de la guitare. Les premières Fender ont amené sur le marché l’idée du manche vissé et fabriqué séparément du corps – une idée d’ailleurs largement répandue en 2008.



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