Andres Segovia
« Véritable ovni parmi ses pairs, le musicien s’emploie à une technique particulière qui consiste à gratter les cordes à la fois avec les ongles et la pulpe des doigts. »
Figure
majeure
de
la
guitare
classique,
Andrés
Segovia
consacre
son
existence
à
ennoblir
son
instrument
de
prédilection.
Autodidacte
par
la
force
des
choses
-
à
l’époque
la
guitare
ne
fait
l’objet
d’aucun
enseignement
-
il
délaisse
piano,
violoncelle
et
violon
pour
la
sonorité
singulière
de
cordes
qu’on
pince
à
la
main.
Parce
qu’il
considère
que
l’instrument
sied
mieux
que
tout
autre
à
sa
personnalité
bien
trempée,
le
virtuose
romantique
emménage
à
Grenade
où
il
étudie
auprès
de
Miguel
Llobet,
selon
la
légende.
A
seulement
16
ans
Andrés
Segovia
donne
la
première
d’une
longue
suite
de
représentations,
d’abord
constituées
de
transcriptions
de
classiques
-
essentiellement
de
Jean
Sébastien
Bach
-
avant
de
mettre
en
scène
ses
propres
compositions.
Véritable
ovni
parmi
ses
pairs,
le
musicien
s’emploie
à
une
technique
particulière
qui
consiste
à
gratter
les
cordes
à
la
fois
avec
les
ongles
et
la
pulpe
des
doigts.
Un
style
longtemps
débattu
par
ses
contemporains,
mais
capable
d’émettre
des
sonorités
bien
plus
variées
que
de
coutume.
Après
la
guerre
civile
espagnole,
Andrés
Segovia
se
produit
dans
le
monde
entier
et
popularise
son
toucher
original,
convaincant
les
plus
sceptiques
de
la
légitimité
de
la
guitare
dans
le
registre
classique.
Artiste
exigeant
et
jusque-boutiste,
il
participe
même
à
l’amélioration
technique
de
l’instrument
afin
que
celui-ci
produise
le
meilleur
son
possible
y
compris
dans
les
salles
les
plus
vastes.
Grand
homme
de
la
musique,
Andrés
Segovia
reçoit
en
1958
le
Grammy
Award
du
Best
Classical
Performance
pour
son
album
‘Segovia
Golden
Jubilee’
et
est
distingué
Marques
de
Salobreña
de
la
noblesse
espagnole
en
1981
en
remerciement
de
sa
contribution
à
la
culture
ibérique.