Recuerdos de la Alhambra, composé à la toute fin du XIX° siècle par Francisco Tárrega, permet à Patricio Cadena Pérez de dérouler une virtuosité fine et juste. Cette partition, monument de la guitare classique moderne, mêle la technicité des trémolos à une nostalgie tendre qui évoque sans pareille la Grenade qu’aimait Tárrega.
Cette pièce est chère au cœur de Cadena Pérez, qui en avait dédié un enregistrement aux victimes du tremblement de terre qui frappait son pays, pendant l’une de ses tournées de concert, en 2016. Dans Capricho Árabe, c’est à Valence que nous entraînent alors Tárrega et Cadena Pérez.
Il y résonne des influences multiples, propres à cette Castille carrefour de cultures, faite d’une histoire mêlée de romanité, d’islam et de chrétienté. La tranquillité et l’intériorité de Patricio Cadena Pérez sont là le support à une musicalité émue et riche.